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Robert Desarthis : mon père...

Robert Desarthis (1909-1993)
Fondateur du Théâtre en 1933

Robert Desarthis a créé le premier théâtre de marionnettes de France en 1933 ! En effet, le théâtre du "Jardin du Luxembourg" à Paris est la seule salle consacrée uniquement aux marionnettes. Il est vrai qu'il a débuté tôt : à six ans, en 1916, dans le square populaire de la place d'Italie. Ce jour là, des passants et des enfants se dirigeaient vers un castelet miniature planté au milieu du square. Sur la scène s'agitait une marionnette. Une voix jeune, mais déjà bien timbrée, semblait sortir du petit personnage.

Derrière le castelet, bras levés : Robert Desarthis ! Sans le savoir, il donnait là sa première séance publique.

Robert Desarthis était le fils d'un fabricant de jouets et plus spécialement de théâtres Guignol. L'enfant a grandi au milieu des marionnettes. En 1922, à 13 ans, il accompagne son père au concours Lépine pour exposer des petits "guignols". Un marionnettiste devait jouer un spectacle... on l'attendait... le jeune public s'impatientait... bref, le "petit Robert" proposa de le remplacer ! Il fit rire et vibrer 2000 enfants. Ce fut son premier succès. Suite à cette représentation, son père lui construisit un petit castelet à sa mesure... et Robert Desarthis commença sa longue carrière.


En 1923, les municipalités firent appel à son talent. Puis ce fut au tour des casinos : Dinar, Ax-les-Thermes, La Baule, Cabourg... Entre temps il fut attirer par le théâtre d'acteur. Un jour il rencontra Gaston Baty " Vous voulez être acteur, et vous êtes dix mille! Vous faites des marionnettes et vous êtes presque... seul, alors...". Alors, le grand homme de théâtre avait raison. Il sera marionnettiste, il consacra toute sa vie à cet art passionnant !

Robert Desarthis (1909-1993)
En 1930, premier tournant : il obtenait la concession du Parc Montsouris. Il créa le théâtre "Guignolia", le premier du genre construit en dur. Certes, le public était en "plein air", mais le castelet, la machinerie et le courant électrique permettaient déjà la présentation de très beaux spectacles. Avec jeux de lumière, musiques de scène et de "vrais" décors comme au théâtre, il jouait des farces de Catulle-Mendès et une revue nommée "Mont et Souris", en 25 tableaux "agrémentés de ballets". C'était un mini Châtelet, c'était nouveau dans un jardin public, c'était un succès encouragé par toute la presse.

En 1932, la compagnie donna une série de représentations au théâtre de Paris. La même année, le petit Guignol en bois du jardin du Luxembourg tombant en ruines, fut rasé par ordre du Sénat. Un nouveau concessionnaire devant être choisi, on eut l'idée originale d'organiser un concours. Parmi tous les concurrents, trois finalistes se détachèrent. Comment les départager ? Les enfants des employés du Sénat furent réunis pour applaudir les trois spectacles et ainsi choisir l'heureux candidat à la concession. Vainqueur du tournoi : Robert Desarthis avec "Reviens Guignol". C'était le deuxième tournant.
10 Février 1933 : Guignol donne un premier
coup de pelle aux fondations de son théâtre


En février 1933, on posa la première pierre de ce théâtre entièrement construit en ciment armé! La truelle était dans la main d'un ami des marionnettes : Julien Godart, sénateur et ancien ministre ("Gustin Jobart"... comme disait Guignol!). Puis ce fut au tour de tous les enfants invités de venir creuser eux-mêmes les fondations de "leur théâtre" avec leurs petites pelles. En avril 1933, le théâtre, construit sur les plans de Marcel Temporal et entièrement financé par mon père, fut inauguré par le ministre de l'Instruction Publique. Paris, La France... a enfin son théâtre de marionnettes. C'était en 1933! A ce jour, il est encore le seul théâtre de ce genre. 275 places, une machinerie en avance sur son temps, un proscenium pour attractions, une fosse d'orchestre, une salle de projection, une sonorisation perfectionnée, 150 projecteurs, un ingénieur système... permettent de passer de la marionnette à gaine à la marionnette à fils. Aujourd'hui, les marionnettes, les décors et les accessoires ne se comptent plus.
C'est un théâtre qui utilise les techniques modernes, sans se vouloir d'avant-garde. Avec un répertoire qui a fait ses preuves, qui est rajeuni et rafraîchi à chaque reprise, le théâtre des marionnettes du jardin du Luxembourg se veut divertissant. Le public est vaste : du bébé à la grand-mère. Il faut amuser les petits sans les effrayer, captiver les grands sans les ennuyer et intéresser les adultes accompagnateurs... ou curieux ! Quel théâtre d'acteurs peut se vanter d'un tel programme ?

En 1935 pour monter Michel Stogoff, 20 tableaux et 16 mois de travail furent nécessaires.



Robert Desarthis à 14 ans

1939 : la guerre... Mon père est mobilisé tandis que Guignol, né au siècle dernier, n'est plus mobilisable ! Le temps passe et la Libération permet un retour à une vie presque normale. Robert Desarthis retrouve son théâtre, mais dans quel état ! L'occupant a tout saccagé. Le théâtre est miné ! Mais il en faut beaucoup plus pour abattre un marionnettiste ! Bientôt les marionnettes repartent du bon pied... pour la plus grande joie des enfants.

Qu'ajouter encore... Robert Desarthis a tout fait : cinéma, films, télévision, galas, arbres de Noël, tournées et créations au jardin du Luxembourg.

Président d'Unima-France (Union Internationale de la Marionnette), puis membre du Présidium, pendant quelques années, il a sillonné l'Europe et le monde entier et représenté dignement nos marionnettes. Ses récompenses et ses décorations ne se comptent plus...

Mon père, Robert Desarthis, m'a confié la direction de son théâtre en 1971. Je perpétue la tradition en continuant de présenter ses spectacles ainsi que mes nouvelles créations. Le style Desarthis, sa qualité artistique et sa création ont toujours autant de succès.

Mon père disait "Je suis le dieu d'un monde que j'ai créé". Il avait raison ! Il était le dieu d'un petit monde de rêve, de bonheur et de poésie pour enfants et parents.

-- Francis-Claude Desarthis


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